Yes, it is French, and no, I do not know how to hold a camera... But here it is anyway!
Beyrouth est une jungle. Jungle pour sa diversité, pour son chaos.
Jungle de béton.
La « Dubaification » de Beyrouth commence. La ville se transforme en arène, lieux d’une course vers le ciel. La loi du plus haut l’emporte.
Fasciné par le luxe, la distinction, on veut du neuf, du moderne. «Paris du Moyen-Orient», c’est ainsi que les uns ont surnommés notre capitale. Mais nous ignorons le prix que nous sommes en train de payer. C’est notre patrimoine que l’on démolit pour faire place au neuf.Beyrouth, détruite et reconstruite sept fois. Ou plutôt huit. Notre histoire est entrain de disparaitre sous nos yeux pour faire place à un bouquet de gratte-ciels.
Certains ne comprennent pas l’importance des ruines qui trainent un peu partout à Beyrouth. Abris durant la guerre, transmis de père en fils, ces bâtiments chantent ensemble une mélodie, l’histoire de cette ville, ses jours les plus sombres, mais aussi ses plus beaux moments. Mémoire ancestrale des Libanais, portant marques d’obus et de destruction, chacune de ses maisons traditionnelles a une histoire à raconter.Certain ont pris conscience de cette réalité. Naji Esther, 22 ans qui lance la campagne «Save Beirut Heritage». Son but: empêcher la démolition du patrimoine libanais. Il a réussit à éveiller la conscience des jeunes grâce a sa page Facebook qui a atteint plus de 5300 membres. C’est ainsi qu’il implique le ministère de la Culture. Avec l’aide de son Excellence Michel Eddé, ancient ministre de la Culture, une liste a alors été mise en place. Quatre cent cinquante-neuf bâtiments, tous vieux de plus de 60 ans, sont ainsi protégés. Aucune destruction ni même un changement de la structure extérieure de ces édifices ne peut être effectué sans accord du ministère de la Culture.
Vingt demeures ont été sauvées de la destruction imminente. Une victoire pour Save Beirut Heritage.Malheureusement, certains patrimoines n’ont pas put être sauvés. Ahwet el-Ezzez (Café des glaces), bistrot traditionnel entre les pubs et bars plus modernes de Gemmazyeh, a ferme ses portes le 10 janvier, plus de 90 ans après son ouverture. Lieux de négociations secrètes, le café a rassemblé plusieurs hommes politiques durant révoltes et crises. À cette occasion, l’association Save Beirut Heritage organise une soirée d’adieu. Habitués et voisins du Kahwet el-Ezzez partagent ainsi histoires et souvenirs autour d’une dernière tasse de café.Enfin, il suffit d’éveiller les jeunes, les éveiller a leur culture, leur racine, leur passé, et eux-seuls réaliserons l’importance de la préservation de ces demeures et apprendrons à les préserver.
C’est ainsi que l’on assurera une continuation au travail de Save Beirut Heritage.Karim.
I wanted to comment on this post ever since I clicked on your blog via your comment on mine.
ReplyDeleteI totally agree with this! I was walking around Achrafieh with my gf the other day and we spotted these awesome old houses that, if renewed, would blow your mind away. I told her how said it'll be when some contractor decides to remove them to build a high-rise.
We need to conserve our history, not squander it on stupid modern high-rises that serve nothing but increase the population density of a city that already has more people than it could contain!
It is just sad!
ReplyDeleteThree buildings have been destroyed around my house last year. Three old buildings that were just beautiful!
Now, 6 days a week there is dust in the air and non-stop noise with tractors in the tight streets hitting the cars parked on the side of the road since we have no parking!
It is just impossible to study/work/concentrate/have a nap now!